samedi 5 juin 2010

Gaz de schiste , le pire danger serait-il Normandeau?



Cette phrase de Normandeau m'a fait bondir :
«Ce n'est pas vrai qu'une entreprise va s'installer sans avertissement avec sa foreuse, dit-elle. On travaille avec André Caillé pour s'assurer que les citoyens sont dans le coup, avec un nouveau code de conduite. On veut devenir la référence pour une exploitation respectueuse du gaz de schiste.»


Elle est déjà en train de dire que la ressource, on va l'exploiter, qu'est-ce qu'elle entend donc par «exploitation respectueuse», qu'on va vouvoyer les gens pendant qu'on va empoisonner leur eau? Que les huissiers qui vont porter les mises en demeure à l'encontre des opposants sauront conjuguer leurs menaces au subjonctif? Que Charest va sourire gentiment quand il va afficher un silence polit quand les liens qui l'unissent aux investisseurs commenceront à circuler? Qu'on va endormir les gens par la gauche pendant qu'on va les empoisonner de la droite?

L'excellent site Propublica a généré un dossier impressionnant sur les dangers de l'exploration gazière. Quelqu'un au Québec peut-il faire un résumé pour Madame Normandeau? La nappe phréatique, la santé publique seraient véritablement menacés par les techniques actuelles:

«Now an important part of that argument -- that most of the millions of gallons of toxic chemicals that drillers inject underground are removed for safe disposal, and are not permanently discarded inside the earth -- does not apply to drilling in many of the nation's booming new gas fields.

Three company spokesmen and a regulatory official said in separate interviews with ProPublica that as much as 85 percent of the fluids used during hydraulic fracturing is being left underground after wells are drilled in the Marcellus Shale, the massive gas deposit that stretches from New York to Tennessee.

That means that for each modern gas well drilled in the Marcellus and places like it, more than 3 million gallons of chemically tainted wastewater could be left in the ground forever. Drilling companies say that chemicals make up less than 1 percent of that fluid. But by volume, those chemicals alone still amount to 34,000 gallons in a typical well.»

Source : Abrahm Lustgarten, ProPublica - December 27, 2009 9:12 am EDT

Si elle était vraiment sérieuse pour que l'on devienne une référence, ce n'est pas à gérer des relations publiques avec Caillé qu'elle occuperait son temps, mais plutôt à la rédaction d'un moratoire intelligent. En refusant d'ailleurs d'inciter le public à participer à la rédaction de son projet de lois sur les mines, elle nous pousse à croire que ce sera encore de la poudre aux yeux pour que les tinamis s'approprient les richesses collective, mais ce coup-ci ils pourront nous rendre malades en même temps. L'exploitation du gaz de shiste pourra donc également favoriser l'établissement d'un système de santé privé? Pas bête le Tapis Libéral...

À lire absolument :

EPA: Chemicals Found in Wyo. Drinking Water Might Be From Fracking




2 commentaires:

  1. Le plus drôle c'est que la ministre Normandeau prétend que les "citoyens sont dans le coup". Je pense qu'elle a oublié quelques mots : "les citoyens sont dans [la marde jusqu'au] coup", rien de plus!

    Ils ne nous ont pas consultés, on apprend qu'ils vont l'exploiter même si on est pas d'accords pis ont sait pas comment, pendant combien de temps, sous quelles conditions, avec ou sans redevances ou fonds d'indemnité et de restauration en cas de sinistre, RIEN!

    Normal qu'on soit frileux lorsqu'ils agissent en monarque. Les québécois ne sont pas victime d'immobilisme mais de lucidité, hein Bouchard? Ce doit être parce qu'on est paresseux et qu'on veux pas travailler...tristement hahaha...

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